En soignant le cœur, on renforce le corps, et quand on ne peut pas soigner son corps, on cherche à soigner son cœur
Le Coran est le vecteur qui permet à l’un (le cœur) d’atteindre l’autre (le corps). Le Coran en modifiant l’état du cœur modifiera l’état du corps. Tout passe par le cœur : Le Très Haut dit: Ô gens! Une exhortation vous est venue, de votre Seigneur, une guérison de ce qui est dans les poitrines » (Coran, 10 : 57).
Le Très Haut dit : Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants. Cependant, cela ne fait qu’ accroître la perdition des injustes. (Coran, 17 : 82).
«Si Nous en avions fait un Coran en une langue autre que l’arabe, ils auraient dit : « Pourquoi ses versets n’ont-ils pas été exposés clairement? quoi? Un [Coran] non-arabe et [un Messager] arabe? » Dis : « pour ceux qui croient, il est une guidée et une guérison ». Et quant à ceux qui ne croient pas, il est une surdité dans leurs oreilles et ils sont frappés aveuglement en ce qui le concerne; ceux-là sont appelés d’un endroit lointain». (Sourate al fusilat v 44)
Cheikh ‘Abder Razzâq Al ‘Abbâd Al Badr a dit « Le musulman et la musulmane doivent se soigner en utilisant le livre d’Allâh.
C’est-à-dire, comme a dit Ibn al Qayyim, un grand savant رحمه الله :
«Quand tu lis le noble Coran, et que tu passes par un passage, ou un verset dont tu as besoin, ou qui te concerne, ou qui concerne un vice que tu peux avoir, un mal, ou un défaut, ce qu’il faut faire, c’est répéter le verset ou le passage qui te concerne. Voilà ce qui te sera bénéfique.» Fin de citation.
Ainsi, ces versets contiennent quelques chose de particulier et bénéfique pour vous, afin de retrouver un certain rééquilibre :
- Du cœur
- Du corps
Le lien entre le cœur et le corps est mentionné au hadith suivant :
D’après Nu’man Ibn Bachir (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « […] Certes il y a dans le corps un morceau de chair, si il est bon alors l’ensemble du corps est bon tandis que si il est mauvais alors c’est l’ensemble du corps qui est mauvais, certes il s’agit du cœur ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih n°52 et Mouslim dans son Sahih n°1599)
En renforçant le cœur, l’âme et l’esprit se renforcent et luttent ensemble pour repousser la maladie. Ibn al-Qayyîm
Note : Il existe une différence entre se soigner par le Coran et la Roqya.
Cheikh ‘Abder Razzâq Al ‘Abbâd Al Badr a dit dans un cours « il ne faut absolument pas réduire le sujet de la recherche de guérison par le Coran à la Ruqya uniquement. La Ruqya fait partie de la guérison par le Coran. Mais la guérison par le Coran est quelque chose de beaucoup plus vaste et de beaucoup plus complet. » Fin de citation
Pour les maladies du corps comme pour les maux de l’âme, le Coran est donc le remède par excellence. Néanmoins, guérir par le Coran n’est pas à la portée de qui veut. Des conditions doivent être nécessairement réunies pour ce faire. Avoir une foi inébranlable, une sincérité réelle et beaucoup de conviction, un souffrant peut espérer trouver dans le Coran son remède espéré et la guérison de toutes ses maladies (tant que ceux-ci ne résistent pas au traitement).
Comment, donc, les maux peuvent-ils résister à la parole du Seigneur de l’univers, cette parole qui, affirme que le Coran, pourrait faire effondrer les montagnes et faire trembler la terre si elle venait à être invoquée contre elles ! Il n’y a pas une maladie, un mal, une souffrance de l’âme comme du corps auquel on ne trouve le moyen d’y remédier ou une prévention dans Coran. Cette voie est accessible à celui qui est gratifié par Allah d’une bonne connaissance du Livre. En effet, Allah ‘Azzawajal, a évoqué dans le Coran les maux de l’âme comme ceux du corps et la manière de les prévenir et de les guérir.
Pour se soigner avec le Coran, il convient :
- De lire régulièrement le Coran
- Recherche de guérison à travers les versets du Coran
- Avoir la certitude que le Coran est une guérison et miséricorde pour le croyant
- Revenir sur la lecture ou l’écoute des versets qui vous interpellent
Complément d’information :
Ibn al Qayyim nous informe que les maladies du cœur sont de deux types :
- Ash-Shubuhat : Les maladies des ambiguïtés (comme le polythéisme (Chirk), l’innovation (Bid’a)
- Ash-Shahawat : Les maladies des désirs et passions
L’authentique de la médecine prophétique / Zad al Ma’ad
Et qu’il y a trois sortes de cœur :
- La première sorte : c’est un cœur sain. Il est sain de tout vice et de tout mal et c’est un cœur qui ne contient rien d’autre, excepté l’amour d’Allah, sa crainte et une crainte de ce qui l’éloigne de Lui.
- La deuxième sorte : c’est le cœur mort, sans vie, qui ne connaît pas son Seigneur et ne l’adore pas. Il s’abandonne à ses envies et à ses plaisirs, même s’il encourt le mécontentement d’Allah et Sa colère, et il n’accepte pas les conseils mais plutôt, il suit tous les démons tentateurs.
- La Troisième sorte : c’est un cœur malade. C’est un cœur vivant mais qui comporte en même temps un défaut.
Caractéristiques des trois sortes de cœur :
- Le premier cœur, c’est un cœur éveillé, vigilant, doux, souple et vivant
- Le deuxième cœur est un cœur dur, desséché et mort
- Le troisième cœur, c’est un cœur malade : soit, il s’approche du salut, soit il s’approche de la ruine.
Source : Kitâb « al-Fawâ-îd » de Ibn al-Qayyîm
Causes des maladies du cœur :
« Les maladies du cœur ont plusieurs causes, dont :
- Manger de l’illicite
- Les pêchés
- Écouter ce qui est interdit (les paroles interdites et d’écouter les divertissements tels que les chansons, les instruments de musique…)
- Le regard illicite »
- …
Sheikh Salih al Fawzan
Remèdes aux maladies du cœur :
« Suivez le Livre d’Allah, (appliquez vous-y) ! Ainsi que la Sounnah de Son envoyé pour guérir vos cœurs. Il y a en eux la guérison et la miséricorde, la lumière et la guidée, l’âme et la vie, ainsi que la préservation contre le diable et ses tentations. Et que chacun de nous préserve son âme et l’éloigne des sujets de la tentation (fitna) et lui coupe tous les chemins vers le mal. »
Sheikh Salih al Fawzan
Quand on ne peut pas soigner son corps, on cherche quoi qu’il en soit à soigner son cœur :
Allah dit :
يَوْمَ لَا يَنفَعُ مَالٌۭ وَلَا بَنُونَ ٨٨
إِلَّا مَنْ أَتَى ٱللَّهَ بِقَلْبٍۢ سَلِيمٍۢ ٨٩
Sens approché de la traduction du verset :
» Le jour où ni les biens, ni les enfants ne seront d’aucune utilité, sauf celui qui vient à Allah avec un coeur sain. » { Sourate 26 ; Verset 88-89 }
Si le corps se rattache à cette vie ici-bas, le cœur, au sens spirituel du terme, se rattache à ce qui est en lien avec vie future. Mais certains délaissent hélas ce point très essentiel.
Allah dit, sens approché de la traduction du verset : « Mais vous préférez la vie d’ici-bas alors que l’au-delà est meilleur et plus durable ». Sourate Al A’la n°87 versets 16 et 17
Il arrive lorsqu’une personne invoque la guérison, et qu’elle n’obtient pas de résultats apparents. Si tel est le cas, il convient qu’elle persiste sur cela, car même si elle n’obtient pas la guérison du corps, il n’est pas impossible qu’à travers cela, elle obtienne la guérison du cœur et cela est bien meilleur. De plus, l’invocation c’est une grande adoration. Allah est Celui qui répond à celui qui l’Invoque.
D’après Salmane Al Farisi (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Certes votre Seigneur est pudique et généreux, il éprouve de la pudeur envers son serviteur lorsqu’il lève ses mains vers lui de les lui rendre vides ».
(Rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan n°1488 et authentifié par Cheikh Albani dans sa correction de Sounan Abi Daoud)
عن سلمان الفارسي رضي الله عنه قال رسول الله صلى الله عليه و سلم : إن ربكم تبارك وتعالى حيي كريم يستحيي من عبده إذا رفع يديه إليه أن يردهما صفرا
(رواه أبو داود في سننه رقم ١٤٨٨ و صححه الشيخ الألباني في تحقيق سنن أبي داود)
Autres remèdes spirituels :
- La demande pardon (Istighfar)
- Les aumônes
- …
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