En cas de dommage corporel

En cas de dommage corporel

En cas de dommage corporel, la responsabilité pèse sur celui qui n’est pas habilité à pratiquer la médecine

Que dit l’Islam ? 

Il a été rapporté  rapporté par Abû Dâwûd (2685, livre du prix du sang) et An-Nasâ’î (4830, livre de la Qasâmah) le hadith suivant :

‘Amr Ibh Shu’ayb rapporte de son père d’après son grand père que le Prophète ﷺ a dit :

Quiquonque pratique la médecine sans y être habilité sera tenu responsable en cas d’accident. »

Ce hadith indique, explicitement et implicitement, qu’il n’est permis à personne de pratiquer un métier qu’il ne maîtrise pas, qu’il s’agisse de médecine ou autre. Il indique également que quiconque de risque à ce genre d’agissements a commis un péché, et qu’il devra assumer toutes les conséquences fâcheuses, telles la perte d’une membre du corps ou d’un sens, qui pourraient en découler.

Les sommes que cette personne aura perçues en échange de ses services – dans un domaine qu’elle ne maîtrise pourtant – pas devront être rendues à ceux qui les ont versées. En effe, ces derniers n’ont payé que parce que cette personne les a trompés en leur faisant croire qu’il maîtrisait son sujet, alors qu’il n’en est rien. Or, cela fait partie de la tromperie et « quiconque nous trombe n’est pas des notres » (Ibn Mâjah, livre des transactions commerciales (2225), authentifié par Sheikh Al-Albani)

La règle est la même pour ceux qui prétendent êtres maçons, menuisiers forgerons, cordonniers, tisserands et autres usurpateurs qui affirment maîtriser leur art, alors que ce sont de fieffés menteurs.

Le sens implicite du hadith est que si un patient, traité par un médecin compétent et habilité à pratiquer, perd un membre ou un sens, le médecin ne sera pas tenu responsable tant qu’il n’y a pas eu de faute professionnelle. En effet, en acceptant de se faire soigner par ce médecin compétent, le patient – ou son tuteur – lui a implicitement donné l’autorisation d’agir conformément à ce que lui dictent les règles de son métier. Or, si les effets indésirables surviennent dans le cadre d’une intervention autorisée par le patient, le médecin n’endosse alors aucune responsabilité. Si, en revanche, le médecine agit d’une manière que le patient n’aurait jamais autorisée, il devra alors assumer la responsabilité de ses actes.

Enfin, ce hadith prouve que la médecine est une science bénéfique et requise d’un point de vue religieux et rationnel.

Et Allah est plus Savant.

Sheikh Sa’adi

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