Ibn Mas’ûd رضي الله عنه a dit :
« Je visitais le Prophète صلى الله عليه وسلم au moment où il avait la fièvre.
Je le touchais de la main et lui dis : « Ô Envoyé d’Allâh ! Tu as une forte fièvre ».
« Certes oui, répondit le Prophète صلى الله عليه وسلم, la fièvre que j’ai est le double de la fièvre que risque d’avoir un homme (ordinaire) d’entre vous ».
« Et tu auras également une double récompense », repris-je.
« Oui, répliqua le Prophète صلى الله عليه وسلم, aucun musulman ne sera atteint d’un désagrément, maladie ou autre chose que soit, sans qu’Allâh ne lui remette ses péchés l’un après l’autre, tout comme l’arbre qui perd ses feuilles ».
(Sahih al-Boukhâri n°5348)
Cet agissement est une sunnah -toucher le front ou la main du malade fébrile- car d’une part cela le réconforte et d’autre part cela permet de prendre conscience de l’ampleur de la fatigue ressentie.
Lorsque tu poses ta main sur lui et que tu constates que la température de son corps est particulièrement élevée, tu te rends alors compte de la grande souffrance dans laquelle il se trouve.
Et ce sentiment provoque en toi de l’émotion, il suscite de la compassion, de la miséricorde et t’amène à invoquer, entre autres choses aimées par Allâh.
Cheikh ‘Abder Razzâq Ibn Abdelmohsin Al ‘Abbâd Al Badr