Eczéma

Al-Khallâl rapporte que As-Shifâ Bint ‘Abd Allah pratiquait Ar-Ruqyah contre l’eczéma avant l’Islam, et lorsqu’elle émigra vers le Prophète ﷺ, car elle lui avait fait serment d’allégeance à la Mecque, elle lui dit : “Ô Messager d’Allah ! Je pratiquais Ar-Ruqyah contre l’eczéma avant l’Islam et je voudrais te montrer en quoi cela consistait.” Elle le lui montra et dit “Au Nom d’Allah, qu’il se détourne jusqu’à ce qu’il rentre par ses ouvertures sans nuire à personne. Ô Allah ! Dissipe le mal, Ô Seigneur des Hommes.” Il lui dit alors : ” Prononce cela à sept reprises, sur un bout de bois, cherche un endroit propre, et frotte-le sur une pierre avec du vinaigre que tu appliques ensuite sur l’eczéma.” (1)

Sheikh Ferkous explique qu’il y a dans ce récit une autorisation donnée par le Prophèteﷺ à cette femme, qui est Ach-chifâ’ bint’Abdallah qu’Allah agrée, de soigner l’eczéma. Elle a d’ailleurs, évoqué le Nom d’Allah ‘Azzawajal et L’a imploré pour qu’Il dissipe le mal et guérisse la maladie. Ibn al Qayyim dit que ce hadith est une preuve qu’il est permis d’apprendre l’écriture aux femmes.

1) As-Shawkanî mentionne dans Nayl al-Awtâr (8/213) que rien n’est rapporté authentiquement concernant le traitement de l’eczéma par Ar-Rouqya.

Ce hadith est également rapporté par Al-Hakim (6890), Ibn Hadjar l’assigna à Ibn Mandah et Abî Nou’aym dans son livre al-Isâbah (4/342). Sheikh Ferkous mentionne que la voie de ce hadith – même si elle est da’îf (faible) elle sert à corroborer d’autres voies, tel qu’Al-Albanî qu’Allah fasse miséricorde l’a établi.
En effet ce qui a été mentionné concernant l’eczéma est appuyé par le hadith suivant :
‘Aicha qu’Allah qu’Allah agrée rapporte que le Prophète (ﷺ) disait au malade : « Au nom de Dieu, la terre de notre pays, avec la salive de l’un de nous,guérissent nos maladies, avec la permission de notre Seigneur. » (Sahih al Bukhari n°5745)
An Nawawi qu’Allah fasse miséricorde a dit : le sens du hadith consiste à dire : il prit de sa salive à lui par son index, puis le mit sur la terre dont une partie se colle au doigt et il essuya sur le membre blessé ou souffrant tout en disant ces paroles lors de l’essuyage. (Charh An-Nawawî ‘alâ Mouslim (14/184).
Sheikh Ferkous explique que de ce fait il n’est pas interdit que d’autres méthodes prennent le même jugement stipulé par ce hadith si elles font preuves d’efficacité et s’avèrent bénéfiques, tout en étant dépourvues d’éléments corrompus.

Réponses à des imprécisions relatives à la Roqya par le Sheikh Mohammed Ali Ferkous, Professeur de sciences Islamiques à l’université d’Alger. Ed. Ibn Badis.
L’Authentique de la Médecine Prophétique. (Ibn al Qayyim) – Ed Tawbah